« J’ai gagné jusqu’à 10 000 euros par cachet… Aujourd’hui, à 63 ans, je n’ai plus d’argent de côté … »
Des profils opposés
Ça fait plus de quatre ans que j’habite à Paris. Je suis arrivé pour la première fois en 2017 pour mon master.
Depuis quelques mois maintenant, j’ai changé d’appartement et je suis en colocation à Paris. C’est un type de colocation particulier dans laquelle je rends des services, en échange d’un logement gratuit. J’ai une chambre pour moi et le reste de l’appartement est partagé. J’en parle plus ici.
Arrivé là par hasard et à la dernière minute, ma sœur qui m’a introduit dans cette coloc’, m’a simplement dit : « Dans l’appartement, vous ne serez que deux pour aider Odile, une femme de 60 ans en fauteuil roulant. Il y aura Elisabeth et toi. Elisabeth, c’était une chanteuse de jazz très connue dans le milieu ».
Amour, gloire et beauté. Et beaucoup d’argent.
Ça fait plusieurs semaines qu’on se croise dans l’appart. Par manque de temps et appréhension, j’ai hésité à lui demander ce qu’elle « fait là pour son âge » ou « comment elle en est arrivée là ».
Après tout, qu’est-ce que « je fous là » moi aussi ? Ce n’est pas toujours utile de chercher une explication logique à tout. Enfin, c’est ce que je me suis dit à ce moment-là…
Après avoir vraiment pris mes marques et l’avoir vu plusieurs fois de manière informelle, j’ai abordé le sujet.
« J’ai été chanteuse de jazz pendant de nombreuses années. J’ai eu la chance de faire des concerts dans plusieurs pays, rencontrer des artistes internationaux, d’avoir vécu à Paris, New-York, Stockholm entre autre ».
Elle poursuit : « Ma carrière a très bien fonctionné durant un temps. J’ai gagné jusqu’à 10 000 euros par représentation et je pouvais en faire plusieurs par semaine. Je m’occupais de mes enfants, je partais en tournée, j’allais dans des bons restos. Au jour le jour quoi. »
De l’importance d’une éducation financière
Au fil de la discussion, elle ajoute : « Je n’ai malheureusement pas eu la présence d’esprit d’économiser cet argent, de le placer. Je venais d’une famille relativement pauvre, je suis ici parce que je n’ai pas trop le choix. Je n’ai pas assez d’argent pour me loger à Paris avec un fils encore à charge. J’ai dû aussi m’occuper de trois autres de mes enfants avant ».
Moi qui suis en plein dans la gestion de mes finances personnelles et l’investissement, cette histoire m’a vite fait penser à celle des gagnants du loto. Ceux qui du jour au lendemain se retrouvent millionnaires, mais qui n’ont ne sont pas passés par l’étape de la construction, de la gestion de l’argent. D’ailleurs, sais-tu que 70 % des gagnants à la loterie ont fait faillite seulement 5 ans après le gain ? Les mêmes statistiques sont visibles pour les plus gros joueurs de foot ou baskets ou encore… les artistes !
Sécuriser son avenir
Par la suite, je me suis également confié sur ma vie, sur ce que je faisais là, sur mon travail salarié et sur mes projets d’investissements.
« Toi ce que tu fais, c’est génial. À l’époque, j’avais des copains qui investissaient. Aujourd’hui, ils ne manquent pas d’argent et sont tranquilles, si je pouvais revenir en arrière, je placerais cet argent ! »
Elle termine : « Maintenant, je n’ai plus beaucoup de solution. Il faut que j’attende que mon fils soit fini d’élever, qu’il trouve un travail. En ce qui me concerne, pour retrouver, à 63 ans, soit je rechante, soit j’arrête de travailler. J’ai eu des problèmes à la voix, mais j’espère pourvoir le résoudre et rechanter. Je ne me vois pas passer les quelques derrières années de ma vie active à bosser dans un job alimentaire, à y passer tout mon temps et gagner une bouche de pain. Tour ça pour me loger dans un minuscule appartement. Le deal ici me convient mieux, et je profite de l’effervescence parisienne. »
Il n’y a pas des hasards, que des rendez-vous
C’est drôle d’une certaine façon. Mon travail n’est pas une passion, mais plutôt un moyen pour arriver à mes fins, avec des contraintes à court terme. À l’inverse, elle n’a jamais eu l’impression de travailler et de se priver pour vivre.
On a longtemps discuté de tout ça. On s’est dit qu’on doit pouvoir se construire un futur et ne pas vivre au jour le jour au risque de le payer quelques années plus tard. D’un autre côté, il existe toujours des solutions et il faut un minimum apprécier son quotidien au risque de gâcher des années précieuses de sa vie de jeune adulte.
C’est triste, mais cette rencontre me conforte dans mes choix, bien qu’ils ne soient pas tous les jours faciles à assumer. Comme de vivre chez une autre personne pour s’éviter de payer un loyer. Comme d’éviter de trop sortir etc.
Mais je te conseillerai toujours d’acquérir des connaissances qui t’apporteront à la fois une satisfaction personnelle et une stabilité financière dans le temps. C’est ce que je cherche à faire avec l’immobilier.
Vise le long terme et la retraite. Construis un minimum au fil du temps qui passe. Expérimente, apprends, recommence. GRANDI.
Le savais-tu ?
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